Histoire des Assemblées de Dieu
Extrait du site Assemblées de Dieu de France
Des chiffres
Les Assemblées de Dieu dans le monde, c’est* :
- 1 nouveau croyant toutes les 21 secondes
- 1 nouvelle église toutes les 54 minutes
- 1 nouveau ministère (pasteur, évangéliste, etc.) enregistré toutes les 49 minutes
- 67 millions de membres, soit près de 1% de la population mondiale
- Un implantation dans 150 pays
- Une croissance de 450 % en 25 ans
Les Assemblées de Dieu en France, c’est :
- plus de 40 000 membres
- 658 lieux de culte en France métropolitaine
- 123 lieux de culte dans les DOM/TOM
- 662 pasteurs en France métropolitaine (dont 137 en formation)
- 95 pasteurs dans les DOM/TOM
- Une famille pentecôtiste parmi les 2440 églises évangéliques membres du CNEF
Les Assemblées de Dieu sont la plus importante et la plus ancienne famille du mouvement évangélique de Pentecôte.
*Source AGWM – Mission ADD américaine-2015
Le pentecôtisme n’est pas apparu à la fin du 19e siècle, mais dès le premier siècle. Le médecin Luc nous en raconte l’histoire dans son livre appelé les Actes des Apôtres. Il laisse entendre que le revêtement de puissance accordé par l’Esprit de Dieu aux chrétiens explique ce parcours de l’Évangile depuis Jérusalem jusqu’à Rome malgré les obstacles rencontrés sur le chemin.
Puis au fil de l’histoire de l’Église, des expériences similaires à celles des Actes des Apôtres ont été vécues ici ou là. Les pères de L’Église (Irénée, Clément de Rome et d’autres…) évoquaient aussi, dans leurs écrits et leurs lettres, les dons spirituels et le parler en langues. On raconte des expériences semblables parmi les Huguenots et les prédicateurs méthodistes du 18e et 19e siècle. L’évangéliste revivaliste Charles Finney, qui vécut au 19ème siècle, a lui-même fait l’expérience de pentecôte et du parler en langue, mais il ne l’enseignait pas pensant que c’était un privilège qui lui avait été accordé.
A la fin du 19e siècle, des églises ont vécu l’expérience de Pentecôte, en Arménie, aux Indes, en Chine, au Chili, sans personnalités marquantes comme Luther ou Wesley l’avaient été en leur temps.
Il faut savoir que dès le début de la Réforme (16e siècle), de petits groupes chrétiens (anabaptistes, évangéliques mennonites en Alsace, en Suisse et en Allemagne) ont souhaité revenir à une piété et une foi conformes à l’Évangile, avec un engagement plus personnel envers le message de Jésus-Christ. Ils se distinguaient des réformateurs Luther et Calvin par une réforme dite « radicale » qui revendiquait la séparation de l’Église et de l’État, la liberté de conscience et de religion et plaidaient pour des assemblées autonomes composées de convertis.
Il n’est pas possible de fixer une origine unique du pentecôtisme moderne. Ni le grand réveil du Pays de Galles en 1904, qui sortit la chrétienté de sa torpeur, ni le réveil de Asuza Street à Los Angeles, en 1906, qui attira des observateurs du monde entier, ne peuvent être considérés comme les seules sources historiques contemporaines du mouvement de pentecôte. Georges STOTTS, auteur du livre « le Pentecôtisme au pays de Voltaire, constate : « Il est difficile de débrouiller l’écheveau des origines du mouvement de Pentecôte »*..
Ce mouvement évangélique se caractérise par la redécouverte de la dimension charismatique, c’est-à-dire du baptême dans le Saint-Esprit comme au jour de la pentecôte (Actes des Apôtres- chapitre 2), et des dons spirituels (voir la lettre de Paul aux Corinthiens – 1 Corinthiens 12:9-11).
* Pentecôtisme au pays de Voltaire – George R. STOTTS – Edit. Viens et Vois – page 26
Ce sont le réveil du Pays de Galle, celui de Topeka et d’Azusa Street aux USA qui ont contribué au véritable développement du mouvement de Pentecôte au cours du 20è siècle.
Ces deux derniers réveils sont généralement attribués à un camp de prière organisé sous la direction d’un pasteur méthodiste nommé Charles Parham, à Bethel Bible College à Topeka au Kansas, le 1er janvier 1901. Il s’est ensuite rapidement répandu au Missouri, au Texas, en Californie et ailleurs. En 1906, un camp de réveil, sous la direction de William Seymour, eut lieu à la mission d’Azusa Street à Los Angeles. Ce dernier a attiré des croyants du monde entier. Toutefois, les aspects du réveil de la pentecôte n’ont pas toujours été bien accueillis par les églises établies, et certains parmi ceux qui firent l’expérience de pentecôte ne purent rester dans leur communauté. Ces croyants ont cherché alors à établir leurs propres lieux de cultes et fondèrent des centaines d’églises spécifiquement pentecôtistes.
En décembre 1912, des pasteurs pentecôtistes d’Angleterre, de Finlande, de Hollande, d’Allemagne et de Suisse se réunirent pour s’accorder sur une déclaration commune et mettre en place un comité pentecôtiste consultatif.
En 1913, le missionnaire José Plácido da Costa, un portugais émigré au Brésil, revint au Portugal pour y annoncer l’Évangile. Il fut rejoint en 1921 par un autre émigré portugais venu lui aussi du Brésil, José de Matos Caravela.
En 1914 de nombreux pasteurs ont commencé à réaliser combien l’implantation du réveil pentecôtiste était profonde. Il leur est apparu nécessaire de protéger et de préserver les résultats du réveil en unissant le mouvement en une communauté unie. En avril 1914, 300 pasteurs et responsables, venant de 20 pays, ont été invités à participer à une Assemblée générale à Hot Springs dans l’Arkansas, pour discuter et prendre des mesures sur ces questions et d’autres points pressants.
La communauté restante qui a émergé de cette grande Assemblée a constitué la Conférence Générale des Assemblées de Dieu aux États Unis d’Amérique.
Avec le temps, des mouvements autonomes autofinancés et indépendants de la Conférence Générale se sont constitués dans plusieurs pays à travers le monde, provenant soit de mouvements pentecôtistes locaux, soit comme conséquence directe du travail des missions de la Conférence Générale.
En ce qui concerne le pentecôtisme au pays de Voltaire, il est arrivé par le Nord Ouest et par le Nord Est de la France. Mais ce qui venait du Nord Est n’a pas connu le même développement à cause du rejet de l’Allemagne…
Les Assemblées de Dieu de France n’ont pas été fondées par les Américains, mais se sont développées à partir d’une église baptiste indépendante (créée en 1890), d’un hôtel restaurant sans alcool au Havre appelé le Ruban bleu (dirigé par Mlle Biolley), le concours d’un missionnaire anglais d’origine anglicane nommé Douglas SCOTT, arrivé en 1930, d’un prédicateur baptiste français Félix GALLICE, d’un pasteur danois d’origine luthérienne (Ove Falg) et d’un prédicateur roumain d’origine orthodoxe (Christo Domoutchiev).
Ces hommes ont été convaincus par le message des évangiles et des actes des apôtres et l’ont expérimenté dans leur propre vie. Ils sont devenus de véritables prédicateurs de l’évangile, et furent parmi les tout premiers pasteurs pentecôtistes en France.
Ainsi, les Assemblées de Dieu de France sont tout à fait autonomes et indépendantes des Assemblées de Dieu de Suède, de Finlande, d’Angleterre, d’Italie, de Grèce ou du Portugal… Néanmoins elles entretiennent une communion avec les autres mouvements, en particulier avec ceux du sud de l’Europe pour former une l’association SEAGF (Southern Europe Assemblies of God Fellowship – www.seagfellowship.org/fr).